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Pétra

Pétra est une cité nabatéenne située au sud de la Jordanie. C'est le pôle touristique majeur du pays.

Créée dans l'Antiquité, vers la fin du VIIIe siècle av. J.-C., par les Édomites, elle est ensuite occupée vers le VIe siècle av. J.-C. par les Nabatéens qui la font prospérer grâce à sa position sur la route des caravanes transportant l'encens, les épices et d'autres produits précieux entre l'Arabie du Sud, l'Égypte, la Syrie et la Méditerranée.

Vers le VIIIe siècle, la modification des routes commerciales et des séismes entraîneront l'abandon progressif de la ville. Pétra a abrité à son apogée jusqu'à vingt-cinq mille habitants. Tombé dans l'oubli à l'époque moderne, le site est redécouvert en 1812 par le monde occidental grâce à l'explorateur suisse Jean Louis Burckhardt.

Les nombreux bâtiments, dont les façades monumentales ont été directement taillées dans la roche, en font un ensemble unique qui est inscrit, depuis le 6 décembre 1985, sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. La zone autour du site est en outre, depuis 1993, un parc national archéologique.

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme nous sommes arrivées par la montagne, notre découverte de Pétra commence par le Deir. Il est 9 heures quand notre éblouissement commence.

 

Deir

Le Deir, de l’arabe al-Deir, « le monastère », a une façade de 45 m de large sur 42 m de haut. Il semble lié à un rite funéraire, probablement celui du roi Obodas I°, divinisé, qui accéda au trône en -96. Une imposante urne funéraire de 9 m de haut se trouve à son sommet et est accessible par un escalier.

Le bâtiment fut, par la suite, réutilisé par les Chrétiens comme monastère, ce qui vaut son nom actuel.

L’intérieur est composé d’une grande pièce au fond de laquelle se trouve une tribune accessible par un petit escalier.

Le long moment passé à contempler ce premier monument nous allons le terminer en sirotant un jus d'orange et un thé dans le bar situé devant le monastère.

Puis nous empruntons la longue descente avec ses 800 marches qui mène au site principal.

Au milieu de la descente découverte d'inscription sur la roche.

 

A quelques mètres du chemin, nous empruntons un passage qui nous amène au Temple aux Lions Ailés.

Le Triclinium des Lions

Le Triclinium se trouve dans un vallon rocheux très étroit, et est ainsi appelé en raison des deux lions qui encadrent l'entrée que l'érosion et les tremblements de terre ont fait ressembler à un trou de serrure.

Nous terminons notre descente et arrivons devant le Qasr-al-Bint. Premier monument situé dans la plaine de Pétra. 

Qasr-al-Bint

Le Qasr-al-Bint était un des principaux temples de la cité de Pétra et demeure l’une des rares structures construites (plutôt que creusées dans la roche) encore relativement intacte.

Le monument fut édifié à l’époque nabatéenne, vers l’an 30 avant JC. Les blocs de grès jaune furent pour la plupart transportés depuis une carrière située à quelques centaines de mètres en aval dans le Wadi es-Siyagh. Le bâtiment était haut de 23 m dans sa version initiale. Si le nom donné par les Bédouins (Qasr al-Bint Firaun) signifie « le palais de la fille de Pharaon », il s’agissait en fait du plus grand lieu de culte de la cité, consacré à priori au dieu Dusares, et peut-être également à la déesse Al-Uzza.

Après la conquête romaine, il est modifié et adapté aux dieux romains, peut-être Apollon, et conserve une position centrale dans la cité, à l’extrémité de la rue principale (Cardo Maximus) ainsi qu’à proximité immédiate du principal temple romain et du marché.

Le temple, probablement déjà peu actif et endommagé vers la fin du III° siècle, est presque totalement détruit par le tremblement de terre du 19 mai 363, avant d’être vraisemblablement abandonné. Il a été largement restauré au XX° siècle.

Juste avant les colonnades, nous prenons un petit chemin sur la gauche, afin de légèrement remonter et ainsi contempler le Grand Temple et les Colonnades de Pétra.

 

Grand Temple (ou Temple du Sud)

Ces ruines laissent deviner un lieu de grande importance. Couvrant 7 500 m2, on supposa tout d'abord qu'il s'agissait du forum de la ville. Au fil des découvertes, la fonction du lieu devint de plus en plus mystérieuse. On pense qu'il s'agit d'un grand temple de près de 20 m de hauteur construit au Ier siècle av. J.-C., puis reconstruit par la suite. Il se caractérisait par de nombreux éléments décoratifs (sculptures d'éléphants, triple colonnade...).

On y accède depuis la rue à colonnades par un escalier monumental, conduisant dans une première cour, le téménos inférieur.

Au fond de l'esplanade se trouve un grand temple, de 40 m sur 28 m. A l'intérieur, on a retrouvé les traces d'un sanctuaire mais aussi celles d'un petit théâtre nabatéen (7 m de diamètre, il pouvait contenir 300 personnes et a pu servir de chambre du Conseil), ce qui laisse à penser que le lieu eut plusieurs fonctions, d'autant qu'à ce jour aucune dédicace à une divinité quelconque n'y a été découverte. Les fouilles continuent et nous en apprendront plus.

Le Cardo ou rue à colonnades. 
Cet axe, nommé aujourd’hui la Rue des Colonnades et qui date du début du I° siècle, est une partie très en ruine de Pétra car, construite en pierre, elle a subi les tremblements de terre de 550 après J.C. Le plus visible reste la grande et large voie dont le pavement est un aménagement de l’époque romaine mais les boutiques et les maisons de la période byzantine n’ont pas résisté aux tremblements de terre.         

En haut de ce petit chemin nous pénétrons dans une église byzantine.

L'église byzantine

Cette église révèle la présence d'un magnifique pavement de mosaïques à motifs animés dans chacune des ailes latérales, avec notamment des personnifications des saisons, de l'océan, de la terre et de la sagesse. Cette église est datée de la fin du Vème siècle et pour sa construction il fut largement fait appel à du matériel de remploi, comme pour la plupart des bâtiments de l'époque Byzantine.

Ghassab à l'entrée du temple nous attendant patiemment.

Nous continuons notre chemin, afin de rejoindre la zone des tombeaux royaux.

Les Tombeaux Royaux

Le vocable de tombeaux royaux regroupe plusieurs tombeaux troglodytiques et monumentaux, taillés dans le djebel al-Khubtha. Parmi ceux-ci, on retiendra le tombeau à l'Urne, dont la salle principale de 300 m2 fut transformée en église à l'époque byzantine ; le tombeau corinthien malheureusement très endommagé par les outrages du temps ; le tombeau à étages, aux dimension démesurées ; le tombeau de Sextius Florentinus, gouverneur romain, plus récent. Le veinage du grès, aux multiples teintes, donne aux façades sculptées une grande majesté et offre aux salles intérieures un décor élégant.

Pour aujourd'hui nous ne faisons que passer devant les tombeaux royaux. Nous prendrons plus de temps le lendemain pour les admirer. En attendant nous filons sur la droite, pour récupérer un long escalier qui va nous mener au-dessus du Khazneh.

La longue montée, nous permet d'avoir une vue magnifique sur l'ensemble du site ou le théâtre.

Après une vingtaine de minutes de montée, nous arrivons à une tente bédouine. Celle-ci est tenue par un bédouin qui propose à ceux qui le désirent de se reposer, tout en admirant la vue sur le Kkazneh, dans une quiétude totale.

Comme il est tout juste midi, nous en profitons pour nous restaurer et surtout pour nous reposer un bon moment. Tout ceci en sirotant le bon thé préparé par notre hôte. A 1 dinar le verre, ce n'est pas la peine de sans priver. Ghassab retrouve un de ses amis guides, qui est là avec un touriste asiatique.

Ghassab et le bédouin au-dessus du Khazneh

Nous avons le droit à un petit morceau de musique

Petit

Après deux heures dans cet endroit magique, nous décidons de reprendre notre visite de Pétra. Ghassab nous propose, pour gagner du temps d'emprunter un chemin direct qui mène directement sur le Khazneh. Un chemin relativement difficile, mais comme il a vu lors de la randonnée du matin que nous étions assez à l'aise dans des passages délicats, il nous le propose. A savoir que jamais il ne le fait avec des touristes.

Très rapidement nous arrivons devant le Khazneh

La Khazneh ou" trésor du Pharaon "

C'est l'un des monuments les plus connus de la cité antique. Ce bâtiment est un tombeau nabatéen de type hypogée, dont l'imposante façade est taillée dans le grès.

L'édifice dont le style est influencé par l'art architectural d'Alexandrie, que l'on retrouve sur les murs des villas de Pompéi, aurait été érigé vers le Ier siècle av. J.-C. et serait le tombeau d'un roi ou d'une reine, probablement le roi Arétas IV (mort en 40).

Elle s'appelle « le trésor du Pharaon » car pendant longtemps les Bédouins qui ont vécu dans le secteur ont cru que l'urne funéraire située en haut du bâtiment contenait un important trésor. Des impacts de balles sont encore visibles sur l'urne massive de 3,5 mètres de hauteur, montrant les tentatives de la percer afin de s'emparer du trésor. Mais comme l'urne non creuse et toute la façade l'entourant est taillée complètement dans le grès rose ferrugineux, ces tentatives sont restées stériles.

 

Ghassab nous propose alors de nous laisser découvrir seul le Siq. Avant de partir pour un aller et retour dans cet endroit si particulier, il nous donne rendez-vous au bar situé devant le Khazneh.

Le Sîq

Le Siq est un défilé long de 1 200 m environ, orienté approximativement Est-Ouest, étroit et sinueux qui forme l'entrée de la ville antique de Pétra .

La largeur du Sîq ne dépassant pas une dizaine de mètres et moins de 3 m par endroit, avec des parois de plusieurs dizaines de mètres de hauteur, cela en faisait un endroit facile à défendre.

C'est le cours d'eau Wadi Mousa qui a creusé le canyon dans les grès du Paléozoïque, il y coulait jusqu’à Gaia, bordé par des lauriers roses. Comme il était sujet à des crues épisodiques, les Nabatéens avaient détourné le Wadi Musa par un barrage et un tunnel.

C'est ce tunnel situé juste avant l'entrée du Sîq qui a été restauré pour éviter les crues saisonnières meurtrières comme celle de 1964 qui fit 24 victimes. Le Sîq avait aussi une fonction irrigatrice grâce aux deux aqueducs creusés dans ses parois qui assuraient l'apport essentiel de l'eau à la cité de Pétra.

C'est un peu avant l'entrée du Sîq que se trouvent quelques-unes des plus anciennes tombes monolithiques taillées dans des grès blancs.

L'entrée du Sîq était surmontée d'une grande arche dont il ne reste aujourd'hui que des traces sur un côté du canyon, à cause des ravages de l'érosion, des tremblements de terre et des crues. Tout au long des murs on trouve des petites niches votives contenant des sculptures de dieux.

Juste avant la sortie vers la ville sur la paroi de gauche, on devine les vestiges d'une sculpture très abîmée qui représentait un dromadaire et des chameliers arrivant à leur destination; la grande ville caravanière et capitale des Nabatéens.

La pénombre et l'étrangeté du lieu donnent l'impression d'une voie processionnaire importante.

De retour devant le Khazneh, nous retrouvons Ghassab et immédiatement nous continuons notre visite en sa compagnie. Nous empruntons un petit siq au milieu des chameaux et des ânes, les seuls habilités à transporter des touristes à partir du Khazneh et dans toute la partie de la plaine de Pétra.

A partir de maintenant, Ghassab nous emmène à la découverte des tombeaux royaux.

A l’origine, tombes des notables nabatéens, ces grottes creusées dans la falaise ont longtemps été habitées par des bédouins. Ils ont été expulsés de Petra lorsque le site est devenu touristique pour être relogés dans des villages construits autour de Petra. On les retrouve toujours sur le site, où ils vendent en famille des souvenirs, des petits bouts de pierre, promène les touristes à cheval ou sont devenus guides.

Tombeau d’Aneishu

Aneishu (ou Anaishu) est le nom d'un haut dignitaire de la reine Shuquailat II, épouse d'Arethas IV, qui figurait sur la façade au moment des fouilles : c'est pour cela que l'édifice porte cette appellation. La dépouille de cet homme a depuis longtemps disparu avec tout ce qui devait se trouver dans la fosse funéraire. Il semblerait que d'autres corps aient été déposés bien après la mort d'Aneishu. Creusé dans une paroi particulièrement accidentée qui tranche avec les parois rectilignes encadrant le Khazneh, le tombeau possède une haute façade comprenant peu d'ornementations.

Tombeau à l'Urne

Facilement reconnaissable par sa taille, cette tombe concurrence aisément les plus importants monuments de la cité tels que le Khazneh ou encore le magnifique Deir, de l'autre côté de la ville. Haute de 26 m, elle est précédée par une large cour extérieure qu'entourait un portique, dont il ne subsiste aujourd'hui que le côté soutenant la façade. Le tombeau doit son nom à l'urne qui trône à son sommet. Celle-ci était installée sur un fronton soutenu par quatre colonnes de style grec, massives et terminées par des chapiteaux d'architecture purement nabatéenne. On lui donne aussi le nom de " cathédrale ", car - comme en atteste une inscription grecque découverte sur le mur du fond - durant l'époque byzantine, au Ve siècle apr. J.-C., l'évêque de la ville l'aurait transformé en église. L'énorme escalier aurait par la suite été construit pour permettre l'accès aux croyants. En sortant, on ne manquera pas d'observer les trois ouvertures taillées avec précision dans la roche, trouant la façade entre les colonnes. La niche centrale est fermée par une pierre sur laquelle on peut apercevoir une sculpture représentant un homme mort, la dépouille du même défunt ayant probablement été enterrée dans le tombeau.

Tombeau Corinthien

Ce tombeau a aussi énormément souffert de l'érosion et du terrible tremblement de terre en 363. Il semble que les fondateurs de ce temple se soient acharnés à reproduire le Khazneh pour sa partie supérieure - un tholos (rotonde) entouré de deux pavillons. De taille beaucoup plus modeste, avec des proportions mal respectées, il est cependant loin d'être aussi réussi sur le plan architectural. A l'intérieur, on remarque un alignement de salles funéraires et de niches où étaient certainement déposés les corps des dirigeants nabatéens. Le monument a été fortement endommagé par l'érosion.

Tombeau à étages

Le dernier de ces grands tombeaux est situé immédiatement sur la gauche du tombeau Corinthien et doit appartenir à la seconde moitié du 1er siècle. Il s'agit de la palace tomb (tombe palais), ainsi nommée en raison de sa façade qui est la plus vaste de Pétra et rappelle celle d'un palais baroque. Ce monument est également connu sous le nom de Tombeau à étage car il supporte trois registres superposés, le dernier partiellement construit. Le niveau inférieur comprend quatre portes encadrées par des pilastres de type Nabatéen supportant des frontons triangulaires ou arqués, et l'on a fréquemment rapproché ce décor de celui des murs de scène de théâtre mais aussi des façades de certains palais orientaux d'époque hellénistique. Les niveaux supérieurs, qui ne présentent aucune symétrie avec le rez de chaussée et sont d'ailleurs séparés de celui-ci par un bandeau et une corniche, sont ornés de dix-huit quarts de colonnes pour le premier registre et de pilastres pour celui du dessus. Les quatre portes de rez de chaussée donnent chacune accès à une salle funéraire, trois de celle-ci communiquant entre elles. Il est possible qu'au moins une de ces salles, notamment la deuxième en partant de la droite, ait été utilisée comme triclinium pour des banquets funéraires.

Tombeau de Sextius Florentinus

Un peu à l'écart des autres tombeaux royaux, à quelques centaines de mètres au nord-est du Tombeau palais, se dresse le tombeau du gouverneur romain, Sextius Florentinus. Ce dernier fut désigné par Trajan comme le légat de la nouvelle province romaine d'Arabie, plusieurs années après l'annexion de la Nabatène.

Trois ans après sa mort, vers 130, pour lui rendre hommage, son fils lui fit construire un tombeau, percé en façade d'une porte encadrée par deux pilastres d'angle et deux colonnes terminées par des chapiteaux corinthiens à cornes. On apprit beaucoup de choses concernant la vie de Sextius Florentinus grâce à la pierre autobiographique gravée au-dessus de l'entrée, par laquelle on accède à la salle funéraire. La belle façade est également habillée de deux tympans sur lesquels trônent un aigle aux ailes déployées ainsi que la sculpture très érodée d'une tête féminine entourée de rinceaux.

Parmi les tombeau royaux, des grottes sculptées d'une grande beauté.

Dans le fond, la petite ville créée pour loger les bédouins qui habitaient dans les tombeaux.

Un bédouin en pleine prière, dans un cadre idyllique.

Nous quittons les tombeaux royaux et rejoignons la rue des façades ou se trouve le théâtre Romain de Pétra.

Le théâtre Romain

Le théâtre de Pétra qui date du début du 1er siècle de notre ère, était aménagé sur la gauche de l'axe de circulation. Immédiatement après la rue des façades, se déploient les trente trois rangées du théâtre qui pouvait accueillir environ cinq mille spectateurs. Les gradins taillés dans un grès extrêmement friable d'une teinte gris rouge sans éclat, ont beaucoup souffert de l'érosion provoquée par les précipitations s'écoulant des hauteurs qui les surplombent et aggravée par l'action du soleil. Ces gradins se développent en demi-cercle autour de l'orchestre qui mesure environ 50 mètres dans sa plus grande extension.

Nous rejoignons ensuite la ville basse et la rue des Colonnades.

Puis un petit passage au Grand Temple.

Avant de franchir l'Arc monumental.

Comme Ghassab a rendez-vous avec une cliente, qui doit dormir avec nous dans sa cave, nous nous posons au restaurant situé à côté du nouveau musée, à quelques mètres du Qasr al-Bint. 

Après une heure d'attente, il a enfin sa cliente au téléphone. Nous comprenons à la colère de Ghassab que celle-ci est entrain de lui " poser un lapin ". Nous ne serons donc que tous les deux pour partager avec lui son logement. Le soleil est entrain de se coucher il faut partir, car nous avons encore du chemin à parcourir. 

Notre deuxième journée de visite de Pétra, commence à 10 heures après avoir effectué l'ascension du Mont Aaron                    et pris un bon petit déjeuner dans la cave où nous avons passé la nuit.

Pour rejoindre le site, Ghassab nous fait découvrir les à côtés de Pétra. Les habitations des bédouins, leurs dromadaires et à nouveau des paysages uniques.

Déjà nous tombons sur des vestiges impressionnants. Comme cette canalisation creusée dans la pierre.

Nous traversons une zone désertique, à travers les pierres et le sable avec parfois des passages délicats.

Au détour d'un petit canyon, nous tombons sur une bédouine entrain de laver son linge

Petit à petit, nous sentons que nous sommes de nouveau dans le site de Pétra. Ghassab nous fait prendre des chemins très escarpées, qui nous permettent d'accéder à des cavités sculptées dans la roche avec en prime de petits tombeaux à façade.

Notre périple au milieu des montagnes de Pétra continue sans rencontrer personne. Nous sommes seuls dans cette partie du site peu visité par les touristes. Notre chemin serpente au milieu des tombeaux et des restes de canalisations. Ghassab nous propose un parcours magnifique et sportif.

Après une bonne heure à arpenter la montagne, nous découvrons le " Haut lieu "de Pétra.

Le Tombeau du Soldat Romain

C’est un tombeau à la façade très décorée et orné de quatre demi colonnes supportant la table et un fronton triangulaire. Entre les colonnes se trouvent trois niches abritant chacune une statue. Celle du milieu représente un personnage en tunique, cuirasse et manteau et les statues latérales figurent des jeunes gens en manteau. Longtemps pris pour des romains (d’où le nom du tombeau) il s’agirait en fait du défunt entouré de ses deux fils.

Un peu plus loin nous nous trouvons face à la Tombe du Jardin.

La Tombe du Jardin

Avec une façade hellénistique, cette « Tombe du Jardin » est un Triclinium au style très strict qui ouvre directement sur l’extérieur par deux colonnes circulaires encadrées par deux pilastres, le tout supportant l’entablement.

Ensuite nous remontons sur la droite. Au passage nous sommes en admiration devant les couleurs de la roche.

Avant de commencer la montée nous tombons encore devant un petit tombeau. Nous empruntons tout d'abord des escaliers creusés dans la pierre. Puis comme à son habitude, Ghassab nous fait prendre un petit raccourci.

Après cette petite ascension, où nous croisons enfin dans les escaliers une demi douzaine de touristes, nous débouchons sur le Fontaine aux lions.

La Fontaine du Lion.

Sculptée dans une vaste paroi rocheuse, cette fontaine monumentale représente un lion de 4,50 mètres de long dont la gueule rejetait l’eau provenant de la canalisation située au dessus de la tête du lion et alimentée par un réservoir. Hélas l’érosion a effacé beaucoup de détail de cette « Fontaine au Lion », dont la tête du félin.

Nous continuons à grimper encore un petit peu, en prenant bien entendu des raccourcis que Ghassab connaît parfaitement mais où aucun touriste ne s'aventure.

Cette belle grimpée nous permet d'avoir une vue magnifique.

Dont celle sur les deux obélisques dressés sur une plate-forme.

Le sentier atteint un petit café. La vue sur Pétra est extraordinaire.

Après un long moment de détente à profiter de cette vue imprenable, nous nous dirigeons au haut lieu du Sacrifice.

Haut Lieu du Sacrifice (Haut lieu du Zibb Attuf)

Les prêtres Nabatéens utilisaient ce lieu pour effectuer des rituels religieux et faire des sacrifices en l'honneur de leurs Dieux. Ils emmenaient les personnes qui assistaient aux rituels dans l'obscurité, brûlant de l'encens et jouant de la musique mystérieuse pour entrer en communion avec les Dieux. 

Le Haut lieu du sacrifice est situé au sommet d'une montagne.

L'autel, une grande pierre circulaire, était utilisée pour sacrifier les animaux, un canal recevait le sang sacrifié, alors que le prêtre nettoyait ses mains dans la citerne taillée dans la roche. Le Haut Autel, à quelques mètres sur la droite, était l'endroit où les offrandes étaient faites. Il y avait une large plateforme près des autels pour les croyants qui assistaient aux cérémonies. 

Ensuite, Ghassab nous fait prendre un chemin très escarpé. Ce chemin au bout d'un moment entame une descente semblant n'être utilisée que par les troupeaux de chèvres et de moutons.

Notre chemin nous amène jusqu'au pied d'une grande falaise abrupte qu'un troupeau de chèvres le parcourt.

Au pied de la falaise, après avoir franchi un petit pont, nous remontons un petit peu sur l'autre versant. Ce qui nous permet comme la veille d'arriver au-dessus du Khazneh mais cette fois-ci sur l'autre versant du Siq.

Ici aussi un bédouin a aménagé un petit café, où il propose de se désaltérer tout en admirant cette vue imprenable sur le Khazneh.

Comme la veille, après avoir fait une belle petite pause à contempler et se poser un peu avec notre guide, nous redescendons sur le Khazneh. Cette fois-ci nous prenons un chemin que tous les touristes, qui ont le courage de monter jusqu'au sommet, empruntent.

Même s'il est moins difficile que la veille, les mains sont nécessaires et il faut avoir un peu l'habitude des passages délicats en montagne.

Arrivés devant le Khazneh, c'est le moment de dire au revoir à Ghassab. Ces deux jours passés avec lui, ont été un pur régal.

Contrairement à hier, où un tout petit peu de monde était en admiration devant le Khazne, cette fois-ci il n'y a personne. Certes, nous sommes dimanche et le week-end des Jordaniens se termine le samedi. Mais même les touristes étrangers sont absents. Dommage pour le pays ... et tant mieux pour nous.

Après avoir quitté notre guide, nous allons nous poser à l'ombre des tombeaux afin d'avaler notre pique-nique. Un âne en profite pour nous aider ...

Après cette petite pause repas, il est 15 heures quand nous prenons la direction du Siq, afin de quitter le site de Pétra.

Après la remontée du Siq, nous arrivons près d'un barrage créé pour éviter les inondations.

Nous prenons la direction de Wadi Moussa. Le chemin est cette fois-ci large. Nous découvrons les derniers monuments, qu'en général les touristes aperçoivent en premier.

Tombeau aux Obélisques et Triclinium

Cet ensemble rupestre comprend deux monuments distincts, et sans lien. Au niveau supérieur, se trouve un tombeau collectif de la première moitié du Ier siècle après JC. Au dessous - mais non dans l'axe - on voit un triclinium bâti lui, dans la seconde moitié du Ier siècle après JC , et servant de salle de banquets pour honorer les morts.

Le Triclinium, en bas, est le plus ancien (seconde moitié du 1° siècle) et sa façade se caractérise par deux rangées de pilastres dont une est surmontée par un fronton en arc de cercle et l’autre par un fronton brisé, éléments de décor que l’on retrouve sur de nombreux monuments de Pétra. L’intérieur est une grande salle bordée de trois banquettes, d’où son nom de « Triclinium ». Taillée dans la roche, cette salle servait de cadre aux banquets qui se tenaient lors des cérémonies funéraires.

Le Tombeau aux Obélisques se caractérise par ses quatre obélisques du niveau supérieur, d’inspiration égyptienne, qui encadrent une niche. Ce sont des « Nefesh », taillés dans le roc et qui représentent les personnes inhumées dans la chambre funéraire.

Les Tombeaux-Tours

Les derniers monuments que l’on va voir, sur la gauche du chemin qui mène à Petra, sont trois gros blocs, dégagés de la paroi rocheuse et que les anglo-saxons ont traduit par « Djinn Blocks ».
Deux ont une chambre funéraire, ce qui laisse supposer qu’il s’agit bien de tombaux, et même de tombeaux tours, très répandues dans l’Orient ancien, et non de citernes comme on l’a cru parfois

A 16 heures nous terminons définitivement notre périple dans Pétra, en passant devant le Movenpick, l'un des plus grands hôtels de Wadi Moussa.

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