Qasr Al-Harrana
Le Qasr Kharana, parfois appelé Qasr al Harrana, Qasr al Kharanah, Kharaneh ou Hraneh, est un des châteaux du désert les plus connus. Situé à l'Est de la Jordanie, à environ soixante kilomètres à l'Est d'Amman, il est relativement proche de la frontière avec l'Arabie saoudite.
Il a probablement été construit au début du VIIIe siècle comme en témoigne une inscription de l'une des chambres subsistant malgré l'influence du courant sassanide. Qasr Kharaba a certainement remplacé une maison grecque ou byzantine antérieure. C'est un des premiers exemples d'architecture islamique dans la région.
La fonction de l'immeuble est, de nos jours, encore floue. Le terme de « château » semble inapproprié au vu de l'agencement et des décorations intérieures qui ne laissent pas croire à une fonction militaire.
Qasr Amra
Qusair Amra (en arabe :« petit palais ») est le plus célèbre des châteaux du désert de l'Est jordanien. C'est l'un des exemples les plus remarquables du premier art omeyyade et de l'architecture islamique.
Le château se trouve au bord de la route n° 40, à environ 85 kilomètres d'Amman, et à environ 21 kilomètres d'Al-Azraq. Le site est aujourd'hui protégé et clôturé, et fait partie des biens culturels gérés par le Ministère jordanien du Tourisme et des Antiquités.
Le château, qui aurait été utilisé comme lieu de villégiature par le calife ou par ses princes pour le sport et le plaisir, est couvert de fresques décrivant des scènes de chasse (de mammifères que la chasse a conduit depuis à l'extinction au Proche-Orient), des fruits et des femmes. Il contient également un système thermal divisé en trois pièces, témoignant d'une influence romaine.
Une récente étude a permis de dater Qusair Amra du règne du calife Omeyyade al-Walid II (743-744) et non plus sous le règne du calife al-Walid I au début du VIIIe siècle. Longtemps à l'état d'abandon, il a été redécouvert par Alois Musil en 1898.
Il a été désigné patrimoine de l'humanité de l'UNESCO en 1985.
Arrivés à l'accueil du site, le gardien nous donne la clef de la porte d'entrée du château.
Très étonnant, pour un site classé !!!
Qasr Azraq
Qasr al-Azraq ("Forteresse bleue") est une grande forteresse située dans l'est de l'actuelle Jordanie. Ce château du désert est situé à la périphérie de l'actuelle Azraq, à environ 100 km à l'est d'Amman.
Le château est construit sur le basalte noir local, en une structure carrée, avec des murs longs de 80 mètres, entourant une grande cour centrale. Actuellement, au milieu de la cour, une petite mosquée, sans doute de l'époque omeyyade.
Chaque coin de la paroi extérieure est occupé par une tour de forme oblongue. L'entrée principale, composée d'une unique dalle de granit avec une charnière massive, mène à un vestibule, dont le pavement porte gravé un jeu de société romain.
Les portes en pierre sont très lourdes (1 tonne pour chacune des parties de la porte principale, 3 tonnes pour les simples portes), elles peuvent assez facilement se déplacer, grâce à l'huile de palmier.
L'importance stratégique du château vient de ce qu'il se trouve au milieu de l'oasis d'Azraq, la seule source permanente d'eau douce du désert environnant, sur près de 12 000 km2.
Plusieurs civilisations ont occupé le site pour sa valeur stratégique dans cette région désertique éloignée et aride. La région a été habitée par les Nabatéens, vers 200, puis est passée sous contrôle de l'Empire romain. Les Romains ont construit une structure en basalte, qui a été réutilisée par les Byzantins et l'empire des Omeyyades.
Qasr al-Azraq connaît son ultime étape de construction en 1237, avec 'Izz ad-Din Aybak, émir de la dynastie des Ayyoubides, qui la réorganise et la fortifie. La forteresse dans sa forme actuelle remonte à cette période.
Au XVIe siècle, l'Empire ottoman y installe une garnison. T. E. Lawrence (Lawrence d'Arabie) y établit son quartier général, à l'hiver 1917, pendant la grande révolte arabe contre l'Empire ottoman.
Qasr Al-Halabat
Le fort a été construit par les Romains sous le règne de l'empereur Caracalla pour protéger les habitants des tribus du désert. Il se trouve sur la voie romaine Via Nova Traiana qui relie Damascus à Aqaba en passant par Pétra et Amman.
Ce fort a été occupé par les Nabatéens et transformé en monastère par les Byzantins qui utilisèrent alors des blocs de basalte pour agrandir l'édifice.
Au VIIIe siècle, sous le règne de Al-Walīd II, les Omeyyades l'ont transformé en un édifice de trois étages et quatre tours.
On peut voir des mosaïques sur le sol d'une pièce, les autres ayant été soit déplacées vers le musée soit victimes d'actes de vandalisme ou de destruction. Quelques restes de décorations des murs sont encore visibles.
La mosquée attenante a été restaurée de manière très détaillée ce qui permet d'admirer les arcs polylobés et de nombreux autres détails architecturaux.
Sur le site on peut également distinguer les restes de la zone agricole alimentée par un système d’irrigation complet en contrebas du Qasr.
Hamman Al-Srah
Hammam as-Sarah est une maison de bain omeyyade construite en relation avec le complexe de Qasr al-Hallabat , qui se trouve à environ 2 kilomètres à l'ouest.