125 kms - 259m Dénivelé positif - 255m Dénivelé Négatif - 6h38 de vélo
C'est quand même bon de temps en temps de pouvoir profiter d'un maximum de confort. Surtout quand, pendant la nuit, la pluie tombe. Alors se retrouver dans une belle chambre et dormir dans un bon lit, c'est très appréciable. Et pour rester dans ce confort total, nous avons même opté ce matin pour le petit déjeuner de l'hôtel, servi sous forme de buffet. Il faut dire, que pour 1700 Forint (5€) pour deux personnes, il aurait été bien dommage de se privé de ce buffet gargantuesque.
Après avoir vraiment très mangé, nous quittons l'hôtel à 7h10.
La ville de Mohács se trouve à une dizaine de kilomètres de la frontière Croate. Quand nous arrivons près du petit village d'Udvar, qui est la dernière localité avant de changer de pays, les miradors et les clôtures barbelées se succèdent. Ici, la politique de protection du pays, menée par le président Orban, est vraiment visible et réelle. On a tout d'un coup un drôle de sentiment ...
Quand nous arrivons à la frontière, la file des camions est impressionnante.
Pour nous, en vélo, pas de problème. Nous pouvons doubler toute cette file.
Arrivée au poste frontière, les formalités sont d'une rapidité étonnante. Vive le vélo ...
A 8 heures nous changeons de pays. Nous sommes maintenant en Croatie. Le sixième pays de notre périple.
La campagne Croate
La pluie est de retour.
Nous traversons d'innombrable petits villages, avec leurs petites maisons et leurs tas de bois.
L'architecture particulière des maisons Croates.
Après avoir traversé sur plusieurs kilomètres la campagne Croate et ses villages, nous nous retrouvons au bord d'une rivière.
Ce n'est pas le Danube, c'est le Drave qui arrose la ville d'Osijek.
Nous devons traverser pour rejoindre la ville.
Et comme cela nous arrive parfois, il nous faut employer les grands moyens pour trouver la bonne direction et ainsi éviter de grands détours.
Impossible de trouver la piste cyclable qui mène au pont, afin de traverser et rejoindre Osijek.
Donc rien de mieux que de pousser nos vélos ...
De l'autre côté, la citadelle d'Osijek
Ouf, nous sommes sur le pont.
Osijek est la quatrième ville de Croatie et la principale de la Slavonie, dont elle est la capitale économique et culturelle. Elle est située à 30 km de la frontière avec la Hongrie et à 20 km de la frontière avec la Serbie.
Nous traversons la ville et tombons sur une installation bien particulière.
Cette œuvre rappelle de manière symbolique la victoire de la Croatie sur l' armée populaire yougoslave et les envahisseurs serbes lors de la bataille d'Osijek. L'installation est située à un croisement et représente une Zastava 750 qui a été retourné devant des caméras le 27 juin 1991 par un char de l'armée populaire yougoslave.
Elle est devenue un symbole de la résistance des citoyens d'Osijek contre l'agression Serbo-Yougoslave. Pour de nombreux Croates, cet évènement marque le début de la guerre sanglante qui a conduit à la désintégration de la Yougoslavie et a abouti à l'indépendance de la Croatie.
Après Osijek, de nouveau les petits villages se succèdent, avec leurs églises, leurs cigognes et le drapeau Croate.
Le petit village de Dalj
Un peu avant 15 heures, nous arrivons à Vukovar.
La ville de Vukovar est malheureusement connue pour le massacre d'une partie de la population lors de la guerre de Croatie en 1991.
La bataille de Vukovar est un siège de 87 jours ayant eu lieu aux alentours de la ville de Vukovar lors de la guerre de Croatie.
Vukovar est défendue par 1 800 soldats de la garde nationale croate, faiblement armés et des volontaires civils. Face à eux, l'armée populaire yougoslave et des forces paramilitaires serbes alignent 36 000 soldats équipés d'armes lourdes et d'artillerie. Durant la bataille, jusqu’à 12 000 obus et roquettes ont été tirés par jour sur la ville. La bataille de Vukovar est la plus féroce et la plus longue ayant eu lieu en Europe depuis 1945, et Vukovar est la première ville importante en Europe à être entièrement rasée depuis la Seconde Guerre mondiale. Lors de la chute de la ville, le 18 novembre 1991, plusieurs centaines de personnes sont massacrées par les forces serbes et au moins 20 000 habitants sont expulsés. Plus de 460 personnes sont raflées à l'hôpital de la ville et sont exécutées, après la chute de la ville.
Encore maintenant de nombreux bâtiments portent les stigmates des combats de 1991.
Maintenant la ville essaye de tourner la page ...
La veille nous avons réservé sur " Booking " un logement.
Nous trouvons assez rapidement l'adresse. Par contre il nous faut plusieurs minutes avant de trouver réellement ce logement. Une dame ne parlant que le Croate nous accueille enfin et nous dirige vers l'appartement que nous avons réservé. Et très rapidement s'éclipse.
L'appartement est composé de trois chambres, d'une grande pièce à vivre avec salon et cuisine et d'une salle de bains.
Etant livré à nous même, nous décidons de nous accaparer d'une des chambres qui possède une terrasse.
Au bout d'un moment nous avons une personne au téléphone qui nous indique que nous avons bien fait de nous installer.
Après nous avoir donné le code Wifi, il et nous informe qu'il passera dans la soirée.
Nous sommes vraiment bien installé et en profitons pour nous poser.
Comme chaque soir, petit moment pour tracer notre parcours du lendemain.
Nous attendons la personne que nous avons eu au téléphone pendant toute la soirée. mais elle n'est jamais venue.