155 kms - 320m Dénivelé positif - 313m Dénivelé Négatif - 8h28 de vélo
Il est 6 heures quand nous reprenons la route pour l'une des plus grosse étape de notre périple.
Le soleil se lève tout juste sur la campagne Roumaine. L'apiculture est là aussi une tradition. Une tradition bien organisée.
Au petit matin, la brume recouvre la plaine et donne une légère fraicheur au troupeau de vaches.
l y a personne sur la route quand le soleil pointe le bout de son nez.
Une volée d'oiseaux dans la brume s'envole à notre passage.
A 8 heures nous sommes dans la petite ville de Turnu Măgurele. En cherchant notre route, nous tombons sur une boulangerie, d'où de nombreuses personnes rentrent et sortent. Nous décidons de nous y arrêter, pour demander notre chemin et pour faire quelques provisions.
Nous allons nous régaler. Sans doute, l'un des meilleurs pains et les meilleures viennoiseries que nous auront mangé durant notre voyage.
La boulangère nous indique un raccourci afin de retrouver notre route et la direction que nous souhaitons prendre. Il nous faut franchir une voie ferrée, que beaucoup empruntent.
Tout au long du parcours, on a l'impression de traverser une basse-cour.
Nous croissons et dépassons de plus en plus de carrioles. Un moyen de locomotion très prisé et surtout bien moins cher qu'une voiture.
Les carrioles ont obligation d'être immatriculées.
A la vue du drapeau Français, une petite discussion commence ... en Roumain pour le conducteur de la carriole et en Français pour Philippe.
Et plusieurs noms commencent à défiler, Zidane, le général De Gaulle ... un moment bien sympathique.
Nous croissons quatre cyclistes. Nous nous arrêtons pour discuter un petit peu. Ils sont de la région Lyonnaise.
Ils sont partis de la Georgie et ont pour but de rejoindre Budapest.
A midi nous sommes dans la ville de Zimnicea. Nous cherchons un endroit pour pique-niquer et après quelques minutes notre choix se porte sur un petit square situé en plein milieu d'une cité. Nous posons nos vélos et nous nous installons sur les bancs à l'ombre des arbres.
A ce moment là, nous allons vivre un GRAND moment.
Philippe ayant aperçu une alimentation au coin de la rue et ayant une envie de boisson légèrement sucrée et fraîche, s'absente pour satisfaire ce besoin. En y entrant, il croise une dame. Il effectue son achat et retourne rejoindre Anne-Marie. Elle est toujours assise sur l'un des bancs est semble être toute abasourdie.
Pendant que Philippe était au magasin, une dame est arrivée dans le square avec deux bouteilles d'eau. Elle en a tendu une à Anne-Marie et en montrant le vélo de Philippe, elle lui a fait comprendre que la deuxième bouteille était pour lui. Et elle est repartie comme cela ...
Cette dame c'est celle que Philippe avait croisé dans le magasin et que nous avions vu avec une petite fille en arrivant au square. Elle était allée au magasin spécialement pour nous acheter les bouteilles d'eau.
Notre étonnement est total.
Après ce moment vraiment étonnant, nous attaquons notre pique-nique. Durant tout notre repas, deux personnes d'un certains âges vont nous tenir compagnie. Un grand moment de rigolade à essayer de se comprendre. Mais un moment vraiment très sympathique. En partant ils arrivent à nous expliquer et nous donner la bonne direction pour reprendre notre route.
Nous parcourons la campagne de Roumanie, avec ses puis et ses nombreuses cigognes.
Des espaces de cultures à perte de vue
Les abeilles ont de quoi faire par ici, alors l'apiculture est très répandue et bien organisée.
D'immenses étendues de culture.
De temps en temps, nous traversons quelques petits villages. Des villages toujours avec leurs petites maisons et leurs églises flamboyantes.
A Pietroșani, l'un de ces nombreux villages.
La fatigue et la chaleur commencent à peser.
Un arrêt de bus est un Coca sont les bienvenus pour Philippe
En repartant, nous apercevons une grande ville, c'est la ville de Roussé (Ruse) en Bulgarie.
A 15h30 nous arrivons à Giurgiu, une autre ville assez importante, mais toujours en Roumanie.
Giurgiu est bâtie sur la rive gauche du Danube, face à la ville bulgare de Roussé. Les deux villes sont reliées depuis 1954 par un pont routier et ferroviaire, qui est aussi le principal point de passage entre les deux pays.
Après avoir quelques peu parcouru la ville, nous nous arrêtons au abord d'une magnifique église que nous nous empressons de visiter.
Il nous faut maintenant trouver un logement afin de passer la nuit. La veille, nous avons fait le choix de ne rien réserver car nous ne savions pas jusqu'où nous pourrions aller aujourd'hui. En effet en regardant la carte et les différentes propositions d'hébergement, nous avions compris que pour se loger nous avions que deux solutions. Soit rejoindre Zimnicea, mais effectuer seulement 90 kilomètres ou bien pousser jusqu'à Giurgiu, mais effectuer plus de 150 kilomètres.
Maintenant que nous sommes à Giurgiu et toujours sans internet sur notre téléphone, il nous faut chercher les hôtels. Après plusieurs minutes à rouler dans la ville, sans trouver le moindre hôtel, nous nous arrêtons pour nous renseigner. Deux personnes viennent de sortir d'un magasin, nous nous adressons à eux. Ils parlent anglais. Ils nous expliquent qu'il vaut mieux rejoindre la Bulgarie et la ville de Roussé, car là-bas on va trouver énormément d'hôtel et en plus deux fois moins chers qu'ici. Mais il nous faut faire encore une bonne quinzaine de kilomètres. Ils comprennent vite que nous en avons un peu marre. Du coup, l'un deux à une autre idée. " Une pension cela peu faire l'affaire ". Effectivement, nous avions parlé uniquement d'hôtel. Bien entendu, une pension ou tout autre logement, cela nous va très bien. Ils nous conduisent alors à cette fameuse pension, se trouvant à quelques pas. Il y aune chambre de libre à 25€. C'est parfait pour nous. En fait cette pension, c'est une maison avec plusieurs chambres d'hôtes.
Il est tout de même presque 18 heures quand nous posons nos affaires, avec un grand ouf de soulagement.
