Tournai - Courtrai - Ypres - Bruges : 114 kms - 317m D+ et 323m D- en 6h21
Départ à 7h10 par une belle piste cyclable le long d’un canal, pendant une quarantaine de kilomètres. Mais tout à une fin. La suite, comme d'habitude, des pistes cyclables (au moins elles existent) mauvaises. Durant cette journée nous découvrons les magnifiques villes de Courtrai et d’Ypres. Nous arrivons à 17h30 à Bruges et nous nous installons dans un hôtel près du centre, afin de pouvoir visiter demain la ville. En début de soirée une petite ballade nous permet d'en avoir déjà un premier aperçu.
A la sortie de Tournai, les Écoles supérieures des arts Saint-Luc de Tournai.
Les Écoles supérieures des arts Saint-Luc sont une série d'établissements d’enseignement supérieur artistique, fondés à partir de 1863 en Belgique. On y enseigne notamment bande dessinée, graphisme, illustration, architecture, publicité, photographie, peinture, sculpture.
Pour une fois, létat de la route est excellent. Il faut dire que c'est une route qui est en cours de réfection ...
et pour l'instant, pas encore ouverte aux voitures;
Après une trentaine de kilomètres, nous voilà déjà à Courtrai.
Nous posons nos vélos devant le Beffroi de Courtrai et commençons à arpenter le vieux Courtrai.
Le Beffroi de Courtrai fut construit à partir de 1307, quand le roi de France permit aux bourgeois de Courtrai d'avoir en quelque endroit une cloche afin de s'en servir pour leurs affaires. Divers arrangements intervinrent au cours des siècles.
Le beffroi servait comme tour de guet, comme prison et comme clocher. Le beffroi est devenu un site UNESCO en 1999.
Dans toute la ville de magnifiques demeures, comme la Maison Ghellinck (photo au centre).
Église Saint-Martin de Courtrai, construite de 1390 à 1466.
Le tabernacle sur pied de 6,5 mètres de haut
Béguinage de Courtrai
Le béguinage Sainte-Élisabeth de Courtrai est un béguinage fondé en 1238 par la comtesse de Flandre Jeanne de Constantinople. Les quarante-et-une maisonnettes actuelles, toutes blanchies à la chaux, datent du XVIIe siècle. Le béguinage possède la particularité d’avoir été construit tout près du centre de la ville. C'est un béguinage très attachant avec ses ruelles pavées bordées de maisonnettes. Il fait partie des béguinages flamands inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Le Béguinage avec vue sur l'église Saint-Martin.
Hôtel de ville de Courtrai
L’hôtel de ville de Courtrai est situé sur la Grand-Place. Le bâtiment de style gothique-Renaissance fut construit entre 1420 et 1616. Les 14 niches de la façade sont remplies avec des statues des principaux comtes de Flandre.
Tours du Broel
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Elles sont les derniers vestiges de l'architecture militaire médiévale de la ville. Les tours sont un des symboles les plus importants de la ville. Elles sont reliées par un pont enjambant la Lys, qui dut être reconstruit après chacune des guerres mondiales.
La plus vielle tour, la tour sud, (dite Speyentoren) fut construite en 1385 pour contrôler le pont sur la Lys et faisait partie du château des comtes de Flandre. La deuxième tour, la tour nord, (dite Inghelburgtoren) date de 1415 et fut érigée pour assurer une défense d’artillerie rudimentaire.
Après ces quelques heures passées à visiter Courtrai, nous reprenons nos vélos, direction Ypres.
Pendant dix kilomètres, jusqu'à Menin, nous longeons la Lys, un affluent de l'Escaut
Nous laissons La Lys pour rejoindre Ypres. Encore 20 kilomètres et nous pénétrons dans la ville par la porte de Lille.
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Ypres est une ville historique avec un patrimoine architectural important, qui témoigne de la grandeur qu'a connue la ville au Moyen Âge, où elle fut l'une des principales cités drapières de Flandre. Au XIIIe siècle Ypres comptait au rang des plus grandes villes d'Europe mais elle tomba rapidement en déclin au profit de ses voisines. Plus récemment Ypres a été au centre des célèbres batailles d'Ypres durant la Première Guerre mondiale, la ville et ses monuments historiques ont alors été entièrement détruits. La plupart des monuments et des maisons anciennes ont été reconstruits à l'identique.
La Grand-Place d'Ypres.
La halle aux draps d'Ypres avec son beffroi à gauche et la cathédrale en arrière-plan à droite, vues de la Grand-Place.
Les Halles aux draps d'Ypres
Malheureusement, le beffroi est en travaux lors de notre passage. Alors pour se rendre compte de la beauté de ce batiment, à droite une photo sans les échafaudages
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Elles sont un des plus grands bâtiments civils de style gothique en Europe, qui domine la Grand-Place d'Ypres.
Le bâtiment d'origine fut construit entre 1200 et 1304. Il a été reconstruit à l'identique entre 1933 et 1967 après avoir été détruit durant la Première Guerre mondiale.
Les halles aux draps étaient utilisées comme lieu de commerce des produits de l'industrie du drap. Dans chaque ouverture de porte au rez-de-chaussée se vendait du drap, tandis que l'étage supérieur sous les hautes toitures était un espace de stockage de la matière première et du produit fini, qui permettait un contrôle fiscal et normatif de la production et du commerce par la ville. Ypres était renommée au Moyen Âge pour son drap de laine de qualité qui était exporté dans l'Europe entière, avec lequel on confectionnait des vêtements de luxe.
Le beffroi, haut de 70 m, était le symbole de l'autonomie communale, on y conservait précieusement les chartes de la commune, ainsi que les archives et le trésor. Il servait aussi de tour de garde.
Actuellement les Halles aux draps sont inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO.
La plus grande partie du bâtiment abrite le musée In Flanders Fields consacré à la Première Guerre mondiale.
A environ 200 mètres de la Grand-Place, La Porte de Menin d'Ypres a été érigée à l'emplacement d'une ancienne porte des fortifications Vauban à la sortie orientale de la ville.
Édifié en 1927 à la mémoire des nombreux soldats britanniques et du Commonwealth morts au cours des batailles féroces autour du saillant d'Ypres et disparus sans sépultures pendant la Première Guerre mondiale, il porte sur ses parois intérieures et extérieures les noms de tous les morts qui furent identifiés.
Entre 1914 et 1918, cinq importantes batailles ont ensanglanté le « Saillant d’Ypres » dont celle d’avril 1915 au cours de laquelle a été lancée la première attaque au gaz de l’histoire. Ces combats ont fait au total dans les deux camps un demi-million de victimes. Le Mémorial de la Porte de Menin conserve les noms de 54 382 d’entre eux.
En quittant la ville, nous tombons sur l'un des nombreux cimetières militaires aux alentours d'Ypres.
Cimetière militaire britannique de Tyne Cot
Il est le plus grand cimetière militaire du Commonwealth au monde.
Petit prblème de sacoche pour Anne-Marie.
Une réparation s'impose ... vive la corde de parapente.
Un aperçu des pistes cyclables en Belgique ...
la piste c'est la bande complétement à droite.
17h45, nous arrivons à Bruges par la Porte du Forgeron.
Situé à l’Ouest de la ville historique et planté sur un des ponts qui traverse le canal séparant le Bruges du moyen-âge avec le Bruges plus récent, la porte des forgerons est un des passage incontournable encore utilisé aujourd’hui pour rentrer dans la cité.
Afin de visiter Bruges, nous avons réservé pour deux nuits, un hôtel en plein centre de la ville.
Cela nous permettra de nous déplacer au mieux et ainsi visiter un maximum, cette ville que tout le monde recommande.
Alors, nous allons au plus vite à la recherche de cette hôtel, le " Lace Hôtel ". 73,50 € la nuit c'est pas donné, mais c'était l'un des moins cher et en plus très bien placé. Nous le trouvons assez facilement et aussitôt nous allons voir le réceptionniste. A la vue de nos vélos et de notre remorque, il nous informe qu'il n'est pas possible de les rentrer dans l'hôtel et qu'il nous faut les laisser dehors. Après quelques minutes de discussion, il nous trouve une solution pour éviter de les attacher dans la rue. Coup de chance, le restaurant de l'hôtel étant fermé jusqu'au mercredi, il nous autorise à entreposer nos montures dans la salle principale ... Ouf.
Nous déposons rapidement nos affaires dans notre belle chambre super spacieuse.
Cette journée, nous la terminons à dévouvrir Bruges.
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Bruges apparaît au IXe siècle en tant que place forte du comté de Flandre. En 1134, un raz-de-marée a pour conséquence bénéfique d'ouvrir un bras de mer, le Zwin, donnant à la ville un accès direct à la mer, ce qui entraîne un développement urbain spectaculaire du XIIe au XVe siècle, avec le creusement de nombreux canaux. Forte de son indépendance communale symbolisée par son beffroi, Bruges devient une plaque tournante portuaire, commerciale et financière de l'Europe du Moyen Âge, reliant les pays de la mer du Nord et de la Baltique à la Méditerranée. Les riches marchands brugeois traitent avec ceux de toute l'Europe. La première bourse de valeurs de l'histoire est créée à Bruges au XIIIe siècle. Au XVe siècle, c'est la plus grande place financière d'Europe.
Elle est membre de l'Organisation des villes du patrimoine mondial. La ville a même la particularité de figurer trois fois sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO. Pour son centre historique, pour son béguinage et pour son beffroi.
Nous terminons notre journée sur la Grande Place de Bruges.
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La Grand Place de Bruges (nommée Grote Markt en flamand) est un des lieux incontournables de la ville. Située en plein centre et s’étalant sur 1 hectare, la place pavée est entourée de monuments importants : le beffroi ou le palais provincial par exemple.
Le Beffroi surmontant la Halle aux draps et sa cours intérieur.
A droite, le palais du gouverneur ou palais provincial
Pour notre première soirée à Bruges, un dîner dans un restaurant sur la Grande Place.