Encore une fois, le réveil est de bonne heure (3 heures).
Aujourd'hui nous allons visiter les temples d'Abou Simbel. Le trajet pour rejoindre Abou Simbel se fait uniquement en convoi sous protection militaire. Le départ est prévu à 4heures.
Après 3 heures de route dans le désert, nous arrivons sur le site à Abou Simbel.
Peu de monde. Idéal pour visiter tranquillement les temples d'Abou Simbel.
Dans les années 1950, l’Égypte vit la révolution nassérienne. Le projet de Haut barrage d'Assouan est lancé par Gamal Abdel Nasser pour fournir l'énergie électrique indispensable à la région, augmenter les surfaces cultivables et réduire les crues du Nil. Mais le projet fait peser des menaces sur les monuments de Nubie, puisque sa mise en œuvre doit entraîner la formation d'un immense lac artificiel, le lac Nasser.
De nombreux temples et chapelles pharaoniques et gréco-romains, dont les temples d'Abou Simbel, sont menacés d'être définitivement engloutis. La construction du grand barrage, qui sera inauguré en janvier 1971, provoquera aussi un important transfert de la population nubienne.
En mars 1960, l'Unesco lance un appel pour sauver les temples.
Commencée le 1er avril 1964 par la construction d'un batardeau pour protéger le chantier contre la montée des eaux, l'opération se poursuit par l'excavation de la falaise autour des deux temples. Abou Simbel est découpé en 1.035 blocs pesant chacun de 20 à 30 tonnes. Les quatre colosses assis et les six autres debout sont sciés en morceaux.
Des vérins, des grues, des treuils d'une exceptionnelle puissance sont utilisés pour élever ces énormes masses jusqu'à 64 mètres de hauteur et regrouper les blocs de façon à reconstituer exactement les deux temples au sommet de la falaise. Des collines artificielles sont ensuite construites pour entourer et coiffer les sanctuaires.
Le 22 septembre 1968, une cérémonie officielle marque la fin de la campagne de sauvetage d'Abou Simbel. Le lac Nasser recouvre entièrement l'ancien emplacement.
Le grand temple d'Abou Simbel, orienté vers l'ouest, est dédié au grand dieu d'Empire Amon-Rê et au dieu soleil Rê-Horakhty, ainsi qu'aux principales divinités du pays.
La façade du temple
L'extérieur du sanctuaire, précédé d'une sorte d'avant-cour, puis d'une terrasse, domine le fleuve. Il est entièrement consacré à Ramsès. La façade du temple, avec ses 33 mètres de hauteur et 38 mètres de large, est plus qu'imposante.
Quatre statues colossales, placées sur une terrasse, hautes de 20 mètres représentent le pharaon Ramsès II, assis sur un trône.
La façade est tournée vers l'est et les statues regardent en direction du soleil levant.
L'intérieur de ce temple est entièrement taillé et excavé dans la masse de la falaise. La profondeur du temple est d'environ 55 m. Le plan classique obéit à une parfaite symétrie et fait apparaître les éléments suivants : une première salle avec huit piliers, une deuxième salle à piliers, une salle transversale munie de niches et enfin le sanctuaire.
Les prisonniers nubiens. Agenouillés, les captifs sont entravés par des liens végétaux qui se terminent par une fleur de lys, symbole de la Haute-Égypte.
Ramsès II fustigeant
des guerriers hittites.
Le petit temple d'Abou Simbel, Le temple d'Hathor ou « le spéos de la Reine »
Un peu au nord du grand temple, face au Nil, Ramsès II a fait creuser dans la colline d'Ibshek, un second sanctuaire, plus petit, qu'il a consacré à la déesse Hathor et à sa représentante suprême, sa Grande Épouse Royale, Néfertari (ou Nofrétari).
C’est la première fois qu'un édifice religieux est consacré à une épouse de pharaon.
Des piliers de soutien, hauts de près de 12 mètres, inclinés vers le temple, ornent la façade. Six statues colossales debout, de dix mètres de hauteur, sont disposées dans des niches de telle sorte que de chaque côté de l'entrée une figure de la reine soit encadrée par deux figures du roi. Toutes sont tournées vers le soleil. À gauche, le roi est coiffé de la mitre blanche du sud, celle d'Osiris, tandis que la reine à sa gauche possède une coiffure dominée par des rémiges de rapace entourées de deux hautes cornes et tient contre sa poitrine le sistre hathorique.
Dans le petit temple de Néfertari, la reine est représentée sous la forme de la déesse Hathor. Ramsès et Nefertari ont la même taille. Cela montre l'importance que Pharaon donnait à sa reine.
Ramsès II exécute un prisonnier.
L'intérieur de la salle hypsotyle et ses piliers
Couronnement de Ramsès par Seth et Horus
Le couronnement de Ramsès II
A 9 heures nous retrouvons le convoi pour retourner à Assouan.
3 heures plus tard, nous voilà à Assouan, pour déjeuner.
Un déjeuner sur une felouque, qui va nous faire naviguer sur le Nil à la découverte de petites îles.
Au fil du Nil
La première halte nous la faisons sur l'île de Sehel. Une île sur le Nil, à environ 3,2 km au sud-ouest d'Assouan, et qui comporte de nombreux sites archéologiques antiques dont le temple d'Anoukis, la déesse égyptienne de l'eau et des cataractes du Nil.
Mais également une carrière de pierre de granit exploitée pendant diverses époques antiques, ce qui fait que de nombreuses inscriptions en hiéroglyphes ont été gravées sur des blocs de granit. Ces inscriptions étaient habituellement laissées par les voyageurs marquant le début ou la fin de leur voyage vers la Nubie.
Une des inscriptions les plus connues est la stèle de la famine, d'origine gréco-romaine, qui relate une famine qui a duré sept ans du temps du pharaon Djoser et d'Imhotep.
Après cette première île, notre guide nous emmène découvrir l’île des Fleurs, également connue sous le nom de «l’ile Kitchener ». . Un tout petit îlot entre l'île Eléphantine et la rive gauche. C'est l’occasion de se promener dans le superbe jardin (qui porte bien son nom) où poussent toutes sortes de plantes tropicales.
Pour terminer nos visites des îles autour d'Assouan, nous nous rendons sur l'île Éléphantine. Elle constitue une des nombreuses îles et rochers qui forment la première cataracte du Nil.
L'occasion de nous balader dans l'un des deux villages nubiens de l'île.
Avant de que la ville d'Assouan ne se développe ici, l'île Elephantine, appelée Sount, « ville des flots » bâtie au sud de l'île, servait dès l'Ancien Empire de poste douanier et de place d'échanges commerciaux avec le sud. La ville utilisait l'île et les eaux turbulentes de la première cataracte comme protection contre les attaques. Sa situation juste après la cataracte en faisait un important carrefour commercial, où les caravanes du sud déchargeaient leurs marchandises, transportées ensuite par bateau vers le nord.
L'île abrite un ancien nilomètre, sous la forme d'escaliers anciens taillés dans la roche et menant à l'eau et affichant des chiffres en arabe, en romain et en hiéroglyphes.
Visite d'une école.
En fin d'après-midi, nous quittons l'île Eléphantine en bateau-taxi, et la ville et notre hôtel.